Qui était président de la République à l’époque du Front Populaire ? Léon Blum ? Perdu ! Léon Blum était président du Conseil… Mais tu as des excuses ! tu peux chercher dans un manuel scolaire d’Histoire de 3e (je l’ai fait) : 6 pages sur le Front Populaire mais le nom du président de la République, Albert Lebrun, ne figure pas ! La faute à la Constitution de la IIIe République qui faisait du président une sorte de reine d’Angleterre.
Aussi tu jugeras de mon intérêt lorsque le tirage au sort de la dernière opération « Masse critique » m’a attribué une biographie d’Albert Lebrun ! De plus, cette biographie a été écrite par Eric Freysselinard, ancien préfet, mais surtout arrière-petit-fils d’Albert Lebrun, qui a pu puiser dans les archives familiales, et en particulier dans le journal intime de Marguerite Lebrun, l’épouse de ce président qui fut contraint en 1940 de nommer le maréchal Pétain président du conseil. On sait comment cela finit…
Las ! Un problème pratique vint gâcher ma joie : le livre fait près de 600 pages et pèse plus d’un demi-kilo !... Il t’est déjà arrivé de renoncer à lire un livre parce qu’il était trop lourd ? moi oui ! et je suis sûre que je ne suis pas la seule. Au lit ou dans un fauteuil il m’est impossible de tenir ce poids à bout de bras, et si je lis assise avec le livre posé sur la table, j’ai vite des douleurs dans la nuque. J’ai déjà parlé de ce problème du poids des livres là (remeber ?).
Je me suis quand même efforcée d’en lire un peu de ce gros gros livre. Et s’il est si gros, c’est que l’auteur donne trop de détails à mon goût. Je ne suis pas chercheur en histoire, je n’ai pas besoin de savoir par exemple que « Lors de certaines de ses permissions [alors qu’il fait son service militaire], nous savons qu’il rend visite à une cousine, Mme Bourgès, et l’accompagne au piano. Elle était l’épouse d’un polytechnicien de la promotion de 1883 et sera la grand-mère de Maurice Bourgès-Maunoury, polytechnicien et président du Conseil sous la IVe République. » Non mais sans rire, à part la famille Bourgès, ça n’intéresse personne cette anecdote.
De même, peu me chaut de savoir que [à son entrée à l’École des Mines] « Cette année-là, quatre postes sont offerts au major Lebrun et ses camarades [jusque-là ça va], Chipart (1871-1950), futur enseignant-chercheur et directeur de l’École des Mines de Saint-Etienne, Jean Ravier, mort prématurément (1869-1900), et Pol Calteaux (1871-1937), futur ingénieur général des mines, qui passa au service de l’administration. » Tu vois le truc ? moi j’aurais relu son manuscrit, le livre n’aurait pas pesé si lourd !
De même, peu me chaut de savoir que [à son entrée à l’École des Mines] « Cette année-là, quatre postes sont offerts au major Lebrun et ses camarades [jusque-là ça va], Chipart (1871-1950), futur enseignant-chercheur et directeur de l’École des Mines de Saint-Etienne, Jean Ravier, mort prématurément (1869-1900), et Pol Calteaux (1871-1937), futur ingénieur général des mines, qui passa au service de l’administration. » Tu vois le truc ? moi j’aurais relu son manuscrit, le livre n’aurait pas pesé si lourd !
Autre chose qui pèse quelques grammes de trop : l’auteur donne un petit peu trop son avis pour un historien, ou qui se pique de l’être. Par exemple [après l’élection de Lebrun au Conseil Général] « À vingt-sept ans, il est le benjamin de cette assemblée de notables, dont la moyenne d’âge est de quarante-neuf ans, et qui se compose d’agriculteurs, de commerçants (brasseurs ou marchands de vin), de professions libérales et de fonctionnaires. Les médecins, qui bénéficient d’une clientèle facile [no comprendo…], sont les plus fortement représentés, alors qu’on ne compte qu’un prêtre [prêtres qui eux n’ont pas une clientèle facile alors ? bon, je me moque un peu, mais jusque-là ça va, c’est la suite que je trouve hors sujet]. Grande différence par rapport à aujourd’hui où l’on trouve moins d’agriculteurs, peu de professions libérales, une dizaine d’enseignants et autant de retraités (de l’enseignement, de la SNCF, de la Poste, …), en un raccourci saisissant de la fonctionnarisation de notre pays ».
Albert Lebrun et sa famille en 1932 |
Bref, si je veux en savoir plus sur Albert, il faudra que je trouve un juste milieu entre la notice Wikipédia et ce livre !
* J'ai acheté cet aprem chez le bon boulanger une brioche pour le p'tit déj', je te dis que ça... J'ai hâte d'être à demain ! (si t'es arrivé jusque-là, t'aurais bien mérité aussi une tranche de brioche !)
ah je suis friande d'histoire, et moi, Bourges-Maunoury, je sais qui c'est, Madame ( je t'le dis toujours qu't'es trop jeune, ma puce (veinarde) !) Bon, mais c'est intéressant comme tout, ce livre : quand tu l'auras termine, je te le rachètes !
RépondreSupprimer(alors, cette brioche ?? )
Voilà une circonstance où une version sur tablette ou liseuse pourrait être utile...
RépondreSupprimervrai de vrai. Surtout avec les frais de port d'un pays à l'autre, la ruine !
RépondreSupprimer(alors, cette brioche, ça vient ? entre Walrus et moi, il ne t'en restera bientot plus baucoup ma chere Mme de K gourmande ;)
Lise >> la brioche fut fort bonne ! je crois qu'il en reste un peu pour demain matin :-) (j'suis trop jeune ? ha ha !)
RépondreSupprimerWalrus >> très juste ! j'ai une liseuse électronique et ma foi, je trouve ça pas mal au niveau du confort de lecture ! par contre au niveau du choix de livres, c'est très pauvre :-( par exemple cette biographie d'Albert Lebrun n'est pas disponible en ebook...
Ici c'est kouign aman(n), je sais pas comment ça s'écrit mais l'essentiel est de savoir le manger ;)
RépondreSupprimerje ne suis pas fana de la brioche, ni des biographies.
RépondreSupprimerMais je suis d'accord les livres lourds, c'est la plaie.
Yesss! j'ai droit à de la brioche!
RépondreSupprimerMarie >> kouign amann ??? une tuerie ! (c'est breton ça :-) ça veut dire gâteau au beurre, tu vois pourquoi ? ;-) )
RépondreSupprimerBerthoise >> ah ! et pourtant tu es beaucoup plus jeune et plus forte physiquement que moi !
MarieNeige >> désolée... le chat a tout mangé ;-)
Et faut venir à quelle heure pour partager la brioche...
RépondreSupprimerSi par le plus grand des hasards il ne reste plus de brioche, je ne suis pas trop couignmachin, mais je peux apporter un truc que je viens de goûter chez Alex mon boulanger il s'agit d'un cep mi brioche mi Panetone.
Bleck
monsieur Bleck ! quel plaisir de vous voir par ici !
RépondreSupprimerps : de la brioche ça fait un bout de temps qu'y en n'a plus !... par contre pour demain matin y aura du pain perdu, tu peux venir !
SupprimerBRIOCHE ! j'ai tout lu!
RépondreSupprimersinon, je crois que s'il ne dit rien de sa femme (enfin, de la femme de l'autre), et qu'il raconte qui a été promu dans quelle école et à quel rang (mon beau-père fait ça aussi, connaît tous les diplômes de tout le quartier), c'est parce qu'il est très troisième république - c'est tout!
booon, ben pain perdu! (y'en a encore?)
RépondreSupprimerJ'ai tout lu et je suis d'accord : pour les livres trop lourds, une seule solution, la liseuse, si toutefois ils sont accessibles de cette façon. Bon c'est foutu pour le pain perdu aussi ?
RépondreSupprimerOui la liseuse s'impose pour les gros livres. J'en ai un de plus de 1200 pages et il est dessus.
RépondreSupprimerJe découvre ce blog que j'aime.
merci !
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