mercredi 10 septembre 2014

le jour où

Un petit aphorisme, dans la série des "le jour où" de CarnetParesseux qui m'a fait bien rire !

Le jour où j’ai rompu avec Georges, j’ai cru que, comme sur facebook, une fois que je l’aurais banni de la liste de mes amis je n’entendrais plus parler de lui.
J’avais juste oublié qu’il habite dans ma rue… Je le croise tous les jours !



dimanche 7 septembre 2014

Comptine (pour les grands)

Un petit pouem pour Lise qui collectionne les comptines en ce mois de septembre :

Un deux trois
Au bout de mon cœur
Je m’accroche
Tu t’échappes

Quatre cinq six
Au creux de mon lit
Je soupire
Tu délires

Sept huit neuf
Mon doigt sur ta peau
Je dessine
Tu ronronnes

Dix onze douze
Au coin de mes lèvres
Je jubile
Tu te rends

mardi 2 septembre 2014

L - "petite"

Laisse-moi te faire écouter une belle, très belle chanson, une chanson qui me donne des frissons ; et tout l'album "Initiale" est délicieux ! Elle est très forte cette fille !


Ma p'tite ma douceur
Je me souviens de tout
Ces talons crève-coeur
Et l'odeur de ton cou
Les trottoirs qui luisaient
Parce qu'il avait plu
Ta peau de nacre noire
La courbe de ton cul
Ce bruit des bracelets
Que tu cales à tes pas
Qui écrivait chaque fois
Mon coeur en pointillés
Puis tes yeux surtout
Et leur drôle de lueur
Ma p'tite ma douceur
Je me souviens de tout
        .oOo.
Il faisait presque nuit
Et j'ai juré au ciel
Que t'étais pour ma vie
Une patrie nouvelle
Je voulais tout apprendre
Tes rires ton drapeau
Les marques sur ta peau
J'avais mon coeur à vendre
J'ai oublié mon nom
Pour m'rappeler tes chansons
J'laissais mes souvenirs veufs
Pour toi, pour être neuf
Amnésique en exil
Et déjà patriote
J't'ai conté mes idylles
Jusqu'à c'que tu m'adoptes
        .oOo.
J'voudrai juste te r'trouver
J'peux pas croire qu'ils soient fous
Pour t'avoir embarquée
Sans que j'puisse te r'parler
Faut qu'j'te dise que mon corps
Ne peut pas t'oublier
Et que je porte encore
Sur ma peau tes baisers
Je suis tous les tapins
Aux parfums truandés
Qui vendent leur destin
Contre des faux papiers
Loin des bars tapageurs
Et des quartiers branchés
Y'a tes petites soeurs
J'aurais dû t'épouser

jeudi 28 août 2014

oxymore photographique


(image piquée sur internet, j'aurais aimé l'avoir prise moi-même...)

Sinon dès que j'ai un truc à dire d'intéressant, j'écris ! Promis !

PS : tu as lu "Esprit d'hiver" de Laura Kasischke ? une merveille !

vendredi 22 août 2014

poésie numérologique

Spéciale dédicace à Manue. Elle seule comprendra que j'aie fait sortir monsieur de K de l'autoroute pour qu'on puisse s'arrêter et attraper l'appareil photo dans la valise.
En plus la chose s'est produite à 15:51.
Si ça c'est pas un signe du destin... De la poésie à l'état pur !
Voilà un week-en qui s'annonce bien !


mardi 22 juillet 2014

Y en a qui ont des vies compliquées !...

photographie monsieur de K

Au fait, tu penses à aller visiter ma visiter ma voisine Garce Kelly de temps en temps ?

lundi 14 juillet 2014

savais-tu ?

Savais-tu que les ingénieurs qui ont conçu le lanceur d'Ariane



ont pris modèle sur le clocher de l'église saint Tugdual de Combrit (Finistère) ?


vendredi 11 juillet 2014

blog collaboratif de l'été

Je ne t'ai pas dit : j'ai lancé un nouveau projet collaboratif !
C'est par là que ça se passe.
Il va sans dire que je compte absolument sur toi !


mardi 8 juillet 2014

Tar baby

Je suis en train de lire un livre beau, passionnant et intelligent : "Tar baby" de Toni Morrison. Ce n'est pas le premier livre de cet auteur que je lis, mais celui-là me plaît encore plus que les autre ! L'écriture est sensuelle et poétique. Les réflexions sont fines et pertinentes. Tiens, la preuve (elle écrit ça en 1981, remember !) :

"That was the sole lesson of their world (the white, ndlr): how to make waste, how to make machines that made more waste, how to make wasteful products, how to talk waste, how to study waste, how to design waste, how to cure people who were sickened by waste so they could be well enough to endure it, how to mobilize waste, legalize waste and how to despise the culture that lived in cloth houses and shit on the ground far away from where they ate. And it would drown them one day, they would all sink into their own waste and the waste they had made of the world and then, finally they would know true peace and the happiness they had been looking all along."

(je ne vais pas me hasarder à traduire, mais je suis sure que tu n'en as pas besoin)

vendredi 27 juin 2014

Martin Parr

Tu connais l’opération « Masse critique » organisée par le site Babelio ? Le principe : une fois tous les… (je sais pas ? 1 mois ?) tu peux choisir un livre dans la liste proposée et, si tu es choisi (tiré au sort ?), tu gagnes le livre à la condition que tu publies une critique.

Cette fois j’ai eu de la chance ! J’ai reçu un énooorme livre sur Martin Parr édité par Phaidon. Mais si, tu sais, Martin Parr, le photographe britannique. On en a parlé récemment car la MEP (maison européenne de la photographie) lui a commandé une série thématique sur Paris ; et il a produit des photographies qui ont fait l'objet d'une exposition à la MEP au printemps 2014. Elles illustrent non pas Paris (monsieur Parr est imprévisible) mais les touristes qui visitent Paris .

Car Martin Parr aime les gens, tous les gens : ta grand-mère et son napperon au crochet sur la télé ; le gosse de ton voisin qui mange une grosse glace verte dégoulinante ; ta cousine en robe à fleur assise sur un canapé à fleurs devant un papier peint à fleurs ; tonton James (car ses personnages sont le plus souvent britanniques) qui porte des chaussettes roses avec ses sandales.
Son travail est davantage ethnographique que plastique. Il souligne toutes les petites mochetés qui nous rendent si attachants, nous les gens du peuple (si, moi aussi !). Il est un clin d’œil moqueur mais gentil. Ironie qu’il s’applique aussi à lui-même, car ses autoportraits sont d’une kitcherie décapante.

Il faut que je te parle de l’objet livre en lui-même : c’est une espèce de gros pavé jaune citron et rose bonbon matelassé, aux couleurs de Martin Parr. Il a été écrit par Val Williams, critique d’art spécialiste de la photographie. J’avoue que je n’ai pas lu tous les blablas… mais quand tu reçois un livre pareil, c’est pour regarder les photographies non ? Et là il y a de quoi faire ! 400 pages de photos ! J’y retourne…

mardi 24 juin 2014

dans quel monde vit-on ?

2 articles se téléscopent ce matin à la une de l'actualité.

Les agriculteurs protestent contre un amendement sur l'interdiction des épandages de pesticides à moins de 200 mètres des lieux publics. (article)



Selon une étude américaine, une femme enceinte qui vit près d'une ferme utilisant des pesticides a 66% de risques en plus d'avoir un enfant autiste.(article)

Concernant cette dernière info, j'avais déjà lu un article qui accusait les pesticides d'augmenter le risque d'autisme, mais aussi de maladie coeliaque (qui provoque notamment une intolérance au gluten). Cet article ne me paraissait pas très sérieux... Là ça fait un deuxième qui soutient la même théorie, de quoi se poser de sérieuses questions !

lundi 16 juin 2014

Porto

Je ne sais pas si l'enfer est pavé de bonnes intentions *, mais je sais que les trottoirs de Porto** sont pavés de jolis dessins noirs et blancs. C'est caractéristique de toutes les villes du Portugal et des ex-colonies portugaises. Ça s'appelle calçada portuguesa (chaussée portugaise), et c'est mis en péril par les difficultés économiques subies par les municipalités qui ont du mal à les entretenir (d'après cet article).



* Et je ne le saurai jamais, car je suis un ange !
Elle est bizarre cette expression d'ailleurs ! Tu crois que le bon Dieu est assez tordu pour balancer en enfer les pauvres hères qui voulaient bien faire mais qui, pour une raison ou pour une autre (bêtise, météo, loi de la tartine de confiture etc.) ont loupé leur coup ? Ça serait vraiment pas juste !

** Oui, j'ai eu l'heur et le bonheur de passer 4 jours à Porto avec monsieur de K et les demoiselles de K.

jeudi 29 mai 2014

Sauvages !

Un commentaire de Marie O. sur mon dernier article (publié il y a 18 jours ???!!!... déjà !) m'a donné envie de vous parler du compagnon rouge. C'est une fleur sauvage qui est très fréquente au bord des chemins à Keravel (et ailleurs aussi sans doute).

 J'aime bien connaître les fleurs que je croise sur les chemins par leur petit nom. Celle-ci, je connaissais déjà son nom. Mais lorsque j'ai cueilli le bouquet en question, j'ai remarqué qu'il y avait deux sortes de fleurs, légèrement différentes. Si tu agrandis la photo du 11 mai, tu pourras comparer les fleurs qui sont tout à fait à droite avec celles qui sont tout à fait en haut. Me voilà donc partie sur internet pour explorer cette question. Et qu'apprens-je ? C'est une histoire de sexe figure-toi ! (cette phrase va attirer toutes sortes de visiteurs indésirables sur ce blog j'ai peur...) Le nom scientifique du compagnon rouge est silène dioïque, et dioïque veut dire que les fleurs mâles et fleurs femelles ne sont pas portées par le même pied.
fleur femelle               fleur mâle     
(images trouvées sur ce site très intéressant)

Dans le bouquet du 11 mai, il y avait aussi de la consoude, celle-ci je ne la connaissais pas, et en furetant sur wikip, j'ai appris que ses fleurs sont groupées en cymes scorpioïdes. Si ça c'est pas de la poésie !...

                                              cyme scopioïde

Et pour finir, une autre habituée des talus à Keravel et dont j'adore la couleur bleu faïence : la bourrache.

C'est bien de finir par ça, car comme chacun sait la bourrache et pâturage sont les deux mamelles de Keravel.
(il y a 6 ï dans cette page, tu crois que c'est un signe ? un signe de quoi d'ailleurs ?)

dimanche 11 mai 2014

folles (mais pas à la messe)

Un petit haïku pour Lise.
Il n'est pas orthodoxe, mais désobéir est salutaire parfois !


Balade dans les chemins creux
Les herbes folles
Nous raccompagnent


(photo de monsieur de K)


Savais-tu, mon ami, que ballade et balade coexistent. La ballade est musicale et chansonnière (de l’ancien occitan "ballada" = danse), la balade est pédestre (ou à roulettes...).

Ça faisait longtemps que je ne t'avais pas donné quelque chose à écouter. Mets-toi ça entre les oreilles ! (et tu as de la chance, tu as échappé à la ballade pour Adeline par André Rieux et à la ballade des gens heureux par Gérard Lenorman).

dimanche 4 mai 2014

apartheid

"The grass is singing" - 1950 ("Vaincue par la brousse", l'est pas complètement nazebrock cette traduction  ?) premier roman de Doris Lessing, prix Nobel de littérature en 2007.

When a white man in Africa by accident looks into the eyes of a native and sees the human being (which it is his chief preoccupation to avoid), his sense of guilt, which he denies, fumes up in resentment and he brings down the whip.

Traduction de Mme de K (qui réclame votre indulgence) : Quand un blanc en Afrique par accident regarde dans les yeux un indigène et voit l'être humain (alors que c'est sa principale préoccupation d'éviter cela), sa culpabilité, qu'il nie, s'embrase avec ressentiment et il abat son fouet.

mardi 29 avril 2014

Haïku (pas twitt)

Cris des goelands
La mer se rappelle à nous
Jusques au jardin

Mme de K ne haikutera plus sur twitter. Trop décevant ! Un puits sans fonds... je n'arrive même plus à trouver ce que je twitte moi-même !

Mme de K t'informe que l'usage de formes grammaticales vieillies se marie très bien avec le haïku (si ! je l'ai lu...). L'usage de jusques au lieu de jusqu' devant une voyelle est une parogoge (puisque je te le dis ! ça aussi je l'ai lu).


Et surtout, n'essaie pas de trouver un rapport entre cette photo et ce qui précède !

mercredi 26 mars 2014

Oulan Bator

Le 17 mars, une info diffusée par l'OMS a fait le tour des médias :  les villes les plus polluées, suivant le critère du taux de particules fines dans l'air, ne sont pas Pékin, Mexico ou Paris. Ce sont des villes d'Iran (4 des 10 premières villes citées) ou du Pakistan (3 des 10 premières) avec une étonnante deuxième place pour Oulan-Bator en Mongolie ! Mais diantre foutre, pourquoi une telle pollution en Mongolie où il n'y a que des éleveurs de chevaux ?

D'explications aucune trace dans ces articles (tiens, un autre là, avec une carte) qui se contentent de recracher l'info sans l'analyser.
L'explication, on la trouve (malheureusement l'article n'est pas visible en entier) : ce sont les poêles à charbon !

Cela rejoint une autre info publiée par l'OMS le 25 mars : la pollution a tué sept millions de personnes en 2012 !
« Les femmes et les enfants pauvres paient un lourd tribut à la pollution de l’air intérieur, car ils passent plus de temps à la maison à respirer les fumées et la suie que dégagent les fourneaux à bois ou à charbon mal ventilés. » dit le rapport de l'OMS.

Déjà en 2010 madame de Keravel t'en parlait, remember ?

Tout ça ne doit pas te déculpabiliser de prendre ton 4x4 diesel mal réglé pour aller chercher du pain au bout de la rue !

lundi 3 mars 2014

Mme de K se prend pour Diderot

Ou comment j’ai trouvé un sujet d’écriture en disant que je n’avais pas d’idée…

Pour la consigne de mars sur son Écritoire, Lise propose l’averse. L’averse ? L’averse… je n’ai pas d’idée là tout de suite…

Pour signifier à Lise que je ne suis pas morte, je me dis que je vais lui mettre sur l’Écritoire une belle image pour la faire patienter. Je pense à une peinture d’une Bretonne cramponnée à son parapluie sous la bourrasque que je crois être d’Odilon Redon. Perdu ! elle est de Paul Sérusier. (je l'ai déjà utilisée, remember ?)

Me disant que je ne connais pas bien ce peintre, je vais lire la page qui lui est consacrée sur Wikipédia. Et là, je tombe dans une cascade de recherches et de découvertes qui font partie de mes grands plaisir quand je navigue sur la toile. Sur la page « Sérusier » je remarque une faute de frappe : le nom de marie Poupée sans majuscule à Marie. Je me dis que je vais corriger cette petite faute, mais qu’avant je vais chercher qui est cette Marie Poupée pour voir si on peut mettre un lien sur son nom. Car, en effet, l’intérêt de Wikipédia c’est les liens hypertexte entre les pages. Je ne trouve pas de page « Marie Poupée » mais je trouve, sur la page consacrée au peintre Meyer de Haan une mention de l’auberge de Marie Henry, dite Marie Poupée, qui tenait une auberge au Pouldu dans laquelle Paul Gauguin et une troupe de jeunes peintres ont habité dans les années 1890. Cette Marie Henry fut la maîtresse de de Haan, peintre peu connu, à la page Wikipédia un peu maigre, mais qui fit tout de même l’objet d’une exposition au musée d’Orsay en 2010.
C’est ainsi que de fil en aiguille, je me suis retrouvée à travailler toute la journée et à modifier huit pages Wikipédia. Et tu sais quoi ? Je me suis régalée !

On dira ce qu’on voudra de Wikipédia, qu’il y a là-dedans tout (par exemple la recette des roudoudous) et n’importe quoi (comme la page consacrée au docteur André Gernez qui soutient, entre-autres « la théorie d'un besoin biologique de croire alléguant que le fait religieux serait fixé génétiquement dans le cerveau limbique »).  N’empêche !... je trouve que c’est une œuvre importante de mise à disposition du savoir à tous ; et je suis très fière (n’ayons pas peur des mots) d’apporter ma pierre à l’édifice !
Je n’ai mis aucun lien, comme tu es curieux, tu vas aller farfouiller toi-même.

samedi 1 mars 2014

twit'haïku (un autre !)

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Ciel de coton gris
Enfermé dans tes pensées
Horizon brouillé

.oOo.

Te bile pas hein, c'est de la fiction ! en vrai mon moral est au beau fixe : je suis à Keravel pour 10 jours!

Tu savais qu'il y avait un article "ciel gris" dans pokopédia ? à vrai dire, je ne savais même pas que pokopédia existait... et si tu me dis que toi, oui, je te crois pas !

Y avait aussi un truc qui disait "Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle", mais là, tu m'aurais accusée de plagiat ! Et ça m'aurait refilé le spleen...

Illustration : Charles Baudelaire photographié par Nadar (1855)

mercredi 26 février 2014

Kokerikero

Deux petits haïkus à épingler dans ta collection :

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Soleil sous l’horizon 
Silhouettes noires des pins
Ciel de porcelaine
 
.oOo.

Ciel emprisonné
Cadre d’aluminium sale
Saint-Denis canal

.oOo.


Et un Kokerikero (= cocorico en breton) : les autolibs (voitures électriques en libre-service à Paris) sont immatriculées 29 car les batteries sont fabriquées à Ergué-Gabéric près de Quimper.

mercredi 19 février 2014

Twit'haïku

J'ai décidé de choisir un thème à mes haïkus. Le thème sera : le ciel.
Le haïku est à la mode : une autre initiative de publication de Haïkus sur twitter à destination des écoles.
Le frais pondu du jour :

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Le nuage orange
A mangé toute l’énergie
Du soleil couchant

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dimanche 16 février 2014

Twit'haïku #1

Non, ce n'est pas de l'acharnement thérapeutique ! Ce blog n'est pas très frétillant, il est vrai... Mais son encéphalogramme n'est pas encore complètement plat !
Je me suis inscrite à un concours de haïkus sur twitter. Je me suis fixé comme objectif d'écrire un haïku par jour jusqu'à la clôture du concours. En fin je viens juste de réaliser que c'est jusqu'au 10 avril... je croyais 10 mars. Je ne crois pas pouvoir enfanter de 50 haïkus (mais pourquoi pas ?). Si j'en écris 2 ou 3 par semaine ça sera déjà pas mal.
En tout cas,  j'ai bien l'intention de t'en infliger la lecture !

.oOo.

Les branches griffent le ciel
Les nuages mauves cavalcadent*
La pluie tambourine

 .oOo.

* monsieur de K préfère "caracolent" t'en penses quoi ?

lundi 13 janvier 2014

froid

Le premier week-end de cette année nouvelle, madame de K était parisienne, et dormait à l'hôtel, un de ces hôtels de chaîne basique et pas trop cher. Un de ces hôtel qui ont la désagréable manie de mettre une télé dans la salle de p'tit déj...

Mme de K  - munch munch munch (mange un croissant, pas si mauvais ma foi)
M. de K      - slurp slurp slurp (boit son café)
la télé         - Une vague de froid s'est abattue sur les États-Unis...
Mme de K  - (lève un oeil sur la télé) Ah ces couillons de journalistes !
M. de K      - Oui ma chérie (fuyant)


Mme de K  - Regarde : -40 ils disent, mais c'est des degrés Fahrenheit... Ah les jean-foutre ! ah
                  les gandins ! ah les cuistres ! (elle aime à vitupérer contre les journalistes)
M. de K      - Oui ma chérie (fuyant toujours, le regard dans le vide, il est tôt)

Mme de K, ne se complaisant pas dans la critique facile et infondée se renseigne, fait des recherches, et est obligée de reconnaître (ça lui fait bien mal) que les journalistes avaient raison (au moins sur ce coup là) : -40° est la seule température qui s'exprime par la même valeur en degrés Fahrenheit et en degrés Celsius !
La formule de conversion est : température en °C = (température en °F - 32)/1,8.
Visuellement, ça donne ça :


Comment utiliser ce graphique ? (petit cours à l'usage de Walrus et MarieNeige) :
Les °F sont en abscisse (axe horizontal) et les °C en ordonnée (axe vertical). La fonction °C=f(°F) est représentée par la droite rouge.
Pour convertir par exemple 80°F en °C :
- tracer une droite verticale (je l'ai rajoutée en pointillés bleus) coupant l'axe horizontal à 80
- cette ligne coupe la droite rouge en un point P
- depuis ce point P tracer une droite horizontale, elle coupe l'axe vertical à 26 (à peu près)
- donc : 80°F = 26°C
Si tu fais la même manip pour -40°F, tu constateras (pointillés verts) que -40°F = -40°C
Donc sur ce coup là, pas d'erreur. Mais il semblerait que j'ai quand même eu raisons de douter, car il y a eu des loupés : -15°C à Central Park, pas de quoi tomber de sa chaise (la température minimale moyenne étant de -4°C en janvier) ; mais s'il s'agit de -15°F (soit -26°C), ça commence à être hors normes. Et contrairement à ce que dit un commentateur dans la page citée en lien, si un journaliste français mentionne -15° sans préciser C ou F, on peut en conclure qu'il parle de °C (échelle utilisée en France) et donc qu'il se goure (tu m'as suivie ?).
Sans parler des ces c*** de "température ressentie"...
Ma kopine Lise se caille les miches (sauf vot' respect mââme Lise).

Pour me désénerver, je suis allée voir une belle expo.

la paresse (xylogravure) - Félix Vallotton- 1896