samedi 30 novembre 2013

Mme de K revient ! si tant est qu'elle fût jamais partie

Oui, je sais, je te délaisse un peu hein ?...
Mais l'essentiel c'est que je finisse par revenir, non ?

Veux-tu que je te fasse part de deux réflexions que je me suis faites en croisant un 4x4 Dust*r D*cia l'autre jour ? (si tu as répondu non, trop tard ! c'est écrit)

Déjà je me suis demandée si "duster" ça voulait pas dire "chiffon à poussière" en anglais, bingo ! Pas très heureux comme choix de nom pour une voiture...


Ensuite, je me suis dit que la Dust*r était une sorte d'oxymore automobile. Généralement, quand tu t'achètes un 4x4 c'est pour dire : "regarde comme j'ai plein d'argent" (et en sous-titre : "regarde comme je m'en fous d'émettre davantage de CO2 et de consommer davantage de pétrole"). Enfin je crois que ça doit être ça la motivation... Mais en vrai je sais pas trop car ça ne m'est jamais arrivé. Or donc, c'est un peu contradictoire de vouloir faire bling-bling et en même temps choisir un modèle pas cher. C'est un peu comme acheter du caviar marque repère, non ?

D'autre part, je voulais ici faire un coming-out : j'aime beaucoup la Bretagne et les bretons (surtout un breton) mais je me désolidarise du mouvement des bonnets rouges ! Je suis pour taxer davantage les camions (de façon équitable bien sûr !), je suis pour arrêter la production de poulets bas de gamme, je suis pour ne pas trop copiner avec les patrons, qui n'ont quand même souvent qu'un objectif : faire davantage de pognon.
En plus les vrais marins ont un bonnet bleu ! Voilà !


Kenavo ar wech all !

samedi 9 novembre 2013

où Mme de K t'assome avec une fiche de lecture longue comme un jour sans brioche *

Qui était président de la République à l’époque du Front Populaire ? Léon Blum ? Perdu ! Léon Blum était président du Conseil… Mais tu as des excuses ! tu peux chercher dans un manuel scolaire d’Histoire de 3e (je l’ai fait) : 6 pages sur le Front Populaire mais le nom du président de la République, Albert Lebrun, ne figure pas ! La faute à la Constitution de la IIIe République qui faisait du président une sorte de reine d’Angleterre.

Aussi tu jugeras de mon intérêt lorsque le tirage au sort de la dernière opération « Masse critique » m’a attribué une biographie d’Albert Lebrun ! De plus, cette biographie a été écrite par Eric Freysselinard, ancien préfet, mais surtout arrière-petit-fils d’Albert Lebrun, qui a pu puiser dans les archives familiales, et en particulier dans le journal intime de Marguerite Lebrun, l’épouse de ce président qui fut contraint en 1940 de nommer le maréchal Pétain président du conseil. On sait comment cela finit…

Las ! Un problème pratique vint gâcher ma joie : le livre fait près de 600 pages et pèse plus d’un demi-kilo !... Il t’est déjà arrivé de renoncer à lire un livre parce qu’il était trop lourd ? moi oui ! et je suis sûre que je ne suis pas la seule. Au lit ou dans un fauteuil il m’est impossible de tenir ce poids à bout de bras, et si je lis assise avec le livre posé sur la table, j’ai vite des douleurs dans la nuque. J’ai déjà parlé de ce problème du poids des livres (remeber ?).

Je me suis quand même efforcée d’en lire un peu de ce gros gros livre. Et s’il est si gros, c’est que l’auteur donne trop de détails à mon goût. Je ne suis pas chercheur en histoire, je n’ai pas besoin de savoir par exemple que « Lors de certaines de ses permissions [alors qu’il fait son service militaire], nous savons qu’il rend visite à une cousine, Mme Bourgès, et l’accompagne au piano. Elle était l’épouse d’un polytechnicien de la promotion de 1883 et sera la grand-mère de Maurice Bourgès-Maunoury, polytechnicien et président du Conseil sous la IVe République. » Non mais sans rire, à part la famille Bourgès, ça n’intéresse personne cette anecdote.

De même, peu me chaut de savoir que [à son entrée à l’École des Mines] « Cette année-là, quatre postes sont offerts au major Lebrun et ses camarades [jusque-là ça va], Chipart (1871-1950), futur enseignant-chercheur et directeur de l’École des Mines de Saint-Etienne, Jean Ravier, mort prématurément (1869-1900), et Pol Calteaux (1871-1937), futur ingénieur général des mines, qui passa au service de l’administration. » Tu vois le truc ? moi j’aurais relu son manuscrit, le livre n’aurait pas pesé si lourd !
Autre chose qui pèse quelques grammes de trop : l’auteur donne un petit peu trop son avis pour un historien, ou qui se pique de l’être. Par exemple [après l’élection de Lebrun au Conseil Général] « À vingt-sept ans, il est le benjamin de cette assemblée de notables, dont la moyenne d’âge est de quarante-neuf ans, et qui se compose d’agriculteurs, de commerçants (brasseurs ou marchands de vin), de professions libérales et de fonctionnaires. Les médecins, qui bénéficient d’une clientèle facile [no comprendo…], sont les plus fortement représentés, alors qu’on ne compte qu’un prêtre [prêtres qui eux n’ont pas une clientèle facile alors ? bon, je me moque un peu, mais jusque-là ça va, c’est la suite que je trouve hors sujet]. Grande différence par rapport à aujourd’hui où l’on trouve moins d’agriculteurs, peu de professions libérales, une dizaine d’enseignants et autant de retraités (de l’enseignement, de la SNCF, de la Poste, …), en un raccourci saisissant de la fonctionnarisation de notre pays ».

Albert Lebrun et sa famille en 1932
Par contre, il ne dit pas quand, ni avec qui, Albert s’est marié… Ce n’est pas que je sois particulièrement fleur bleue, mais comme il cite sa femme à tout bout de champ, j’aurais bien aimé en savoir un peu plus sur elle (peut-être en parle-t-il après l'endroit où je me suis arrêtée... mais alors la chronologie n'est pas bonne).

Bref, si je veux en savoir plus sur Albert, il faudra que je trouve un juste milieu entre la notice Wikipédia et ce livre !

* J'ai acheté cet aprem chez le bon boulanger une brioche pour le p'tit déj', je te dis que ça... J'ai hâte d'être à demain ! (si t'es arrivé jusque-là, t'aurais bien mérité aussi une tranche de brioche !)